Je vous racontais il y a quelques jours ma chute artistique dans les escaliers, me valant un péroné (ou fibula) cassé et une paire de béquilles. Le système de santé américain étant un peu plus compliqué (à moins que ce soit à cause de la langue), la suite de mes péripéties fût tout aussi périlleuse, comme vous avez pu le constater. La suite, c'est l'opération, on vous raconte.
Jeudi, j'ai chu.
Vendredi, j'avais rendez-vous avec mon médecin. Le jeudi d'après je "passais sur le billard" (oh la bonne expression française...). L'opération est prévue pour 13h40 environ, on me demande d'être là à 11h30 pour tout le "avant". Personnellement, c'est ma première opération et mon premier cassage d'os. Doudou m'accompagne, il est gentil mon Doudou. Depuis la veille minuit, je n'ai ni le droit de manger ni le droit de boire, Ô la belle journée.
Vendredi, j'avais rendez-vous avec mon médecin. Le jeudi d'après je "passais sur le billard" (oh la bonne expression française...). L'opération est prévue pour 13h40 environ, on me demande d'être là à 11h30 pour tout le "avant". Personnellement, c'est ma première opération et mon premier cassage d'os. Doudou m'accompagne, il est gentil mon Doudou. Depuis la veille minuit, je n'ai ni le droit de manger ni le droit de boire, Ô la belle journée.
On arrive à la réception, on prend mon nom, je dois aller au troisième étage et attendre qu'on m'appelle. Un quart d'heure plus tard une infirmière vient nous chercher avec un air pas très sympathique mais en fait elle fait des blagues, tout va bien. Mais j'ai faim. On me pèse et me mesure, puis on m'emmène dans une salle avec plein de lits dont certains occupés par des gens en bandage. Le point commun: ils ont tous cette superbe blouse comme dans les films, ouverte sur les fé-fesses.
D'ailleurs, cette superbe tenue m'appelle, et me voilà digne de la fashion week 2015. En plus cette année, y'a le chapeau. On m'emmène quasiment directement dans une autre pièce très longue avec des lits séparés par des rideaux. Tout est bleu et tout le monde souri. Promis, je n'ai encore pas eu de calmant à ce moment-là. À ce moment là commence mon défilé... Médecin, anesthésiste, infirmière, assistant, chirurgien et autres, tout le monde y passe, je ne sais pas trop trop leur rôle mais ok, j'ai du monde derrière moi.
Impossible de garder son intégrité dans ce genre de vêtement... Impossible... |
Les questions se succèdent les unes après les autres à commencer par mon nom et ma date de naissance, faut croire que mon superbe bracelet blanc ne suffit plus. On me demande aussi si j'ai des questions, non... Mais Doudou en a, moi je fais confiance, on verra bien. Les feux de la rampe m'appellent et on me donne un calmant, moi qui croyais déjà être super calme... À partir de ce moment là, c'est plutôt flou, j'ai des trous noirs. Le dernier souvenir est celui de faire un bisous à Doudou. Ensuite, c'est une vague sensation qu'on me transporte, puis un changement de décor, un masque un peu froid mais comme une bouée sur le nez, pouf, me voici en salle de réveil.
Un peu la tête dans le coton, je ne bouge pas. À la fois super bien et super mal installée, je somnole, alternant sommeil et éveil. Je crois dire à l'infirmière que je vais bien, mais finalement quand j'essaie de me mettre debout, c'est moyen...
Un peu la tête dans le coton, je ne bouge pas. À la fois super bien et super mal installée, je somnole, alternant sommeil et éveil. Je crois dire à l'infirmière que je vais bien, mais finalement quand j'essaie de me mettre debout, c'est moyen...
Vers 17h (je crois), une des infirmières nous dit que peut-être il faudrait rentrer. J'ai envie de lui dire "de quoi je me mêle, je veux dormiiiiiiiiir" mais c'est un grognement bizarre qui sort... Je me rendors pour une durée indéterminée. Finalement on décide de s'en aller, avec mon superbe pantalon bleu d'hôpital (non, le jean, c'était pas possible), je frôle les vomissements, les chutes. J'ai l'impression d'être Tom Hanks à la fin du film "seul au monde": j'essaie de m'accrocher à ce que je peu, de me tenir sur une jambe quand il faut, de ne pas vomir et d'avoir les yeux en face des trous. Quel horrible sentiment de faiblesse...
Les fleurs? Doudou et mes collègues. Ils sont choux :) |
Finalement, je m'écroule dans le lit (un bien grand mot vu que mon pied doit être surélevé) sans manger ni trop boire, j'attends qu'une chose: dormir. Il est 18h30, j'aime mon lit. Finalement à 20h30 je me réveille comme une princesse, un peu moins faible mais complètement patraque. Comme il fallait le prévoir, c'est vers 3h du matin que j'ai fini ma nuit. Cette journée est interminable...
Heureusement (enfin presque), maintenant, c'est la convalescence...
QUELLE HISTOIRE ! enfin te voila remise sur "pied"
RépondreSupprimermerci à mon gendre tout attentionné
Wouhou digne dun roman d'aventure
RépondreSupprimerNous avons été tres inquiet quand même, je sais parfaitement les effets secondaires d'une anesthésie generale etc, mais tu t'en es bien sortie. Benjamin est l'homme de la situation dans ces conditions.
RépondreSupprimerBon rétablissement, doucement mais sûrement ... Ne force pas trop quand même
Claude et Odile