New Orleans - Partie 2


NOLA, c'est la musique, l'ambiance, des bons plats et de la bonne humeur. Bref, c'est comme être à la maison avec une touche de foufou.




La musique dans la Nouvelle Orléans, c'est partout, elle est bien et elle est partagée par tous.
Nous, on a adoré. Alors je vous vois venir avec vos "mais c'est bruyant non?". La réponse c'est non... Les groupes s'entendent de rues en rue mais bizarrement les chambres d'hôtel ont l'air d'être bien isolées. On irait pas dormir du côté de Bourbon street, la rue des bars et de la musique pour autant (et aussi parce que c'est nettement moins joli et accueillant que le French Quarter), mais normalement, vous devriez dormir tranquille... ;)

Pour changer d’ambiance, nous avons aussi fait un dîner croisière sur le Mississippi à bord du Creole Queen accompagné d’un groupe de jazz. Au menu du gumbo bien sûr et du jambalaya. Parce qu’il est temps de parler cuisine. La Nouvelle Orléans a été française, espagnole et américaine avec des racines africaines. Dur de s’y retrouver. La cuisine d’ici, c’est la cuisine créole. Alors oublié vos idées reçues et parlons créole.

Les créoles, ce sont les enfants d’immigrés venus habité dans la Nouvelle Orléans. Ils sont dont un mix de culture dans un nouveau pays. C’est pourquoi le gumbo et la jambalaya se retrouve au centre des cartes des restaurants. Côté assiettes d’ailleurs, après avoir demandé à notre guide, il est rare de tombé sur un mauvais restaurant. Tout est bon ici ou tout est mythique, parfois les deux. Comme les fameux beignets de Café du Monde. Une file d’attente qui s’étend sur 50 mètres en journée, un restaurant qui sert 24h/24 et des beignets mythiques qui ne coûtent rien, ni à la fabrication, ni à l’achat. Comptez $3 pour 3 beignets chaud, servis sur une tonnes de sucre glace. Tips de notre guide: n’y allez pas avec des vêtements sombres ou tout l monde saura que ces traces blanches qui ne partent pas, c’est du sucre glace de chez Café du Monde…

Direction les bars avec les cocktails de la ville: le honey milk punch et le Sazérac. L’un à base de lait, bourbon et de miel, le second plus corsé à base d’absinthe te de cognac. Les deux sont des spécialité de Nouvelle Orléans et les deux sont une belle découverte. On ne goûtera pas le troisième qui est le hurricane à base de 3 rhums différents mais ça n’est que partie remise. Durant le séjour, c’est beaucoup de poisson, crevettes et poulet que l’on retrouvera dans nos assiettes et malgré ce qu’on pourrait pensé, la cuisine créole n’est pas piquante. Peut-être que c’est juste pour les touristes, mais chacun y trouve son compte. Si c’est les épices et le brûlant qui vous intéressent, restez dans la villes et ses quantités astronomiques de tabasco. Tous les parfums. Tous les parfums du Tabasco sont présents pour votre bon plaisir, les étalages se remplissent de rouge et vert pendant qua la rue s’habille de jaune/vert/violet pour le carnaval.

Carnaval parce que c’est Mardi Gras en février et des parades à gogo vous aurez. On pourra en attraper une, sans compter les second hand parade qui sont des mini-parades/orchestres qui ont lieux pour les mariage, anniversaires ou évènement (joyeux ou non car les funérailles peuvent avoir une parade aussi). Elles sont courtes et passent dans la rue, vous pouvez les joindre si vous le souhaitez jusqu’à ce qu’elle se disperse. Pour les grosses parades, les Krewe, c’est très organisé ave un plan, une route et des policiers partout. Qu’est ce que c’est qu’un Krewe (prononcez “crou”)? Une organisation qui organise des parades pour le carnaval :)

Vous en avez pour tout le monde, petits et grands, hommes ou femmes, politique ou pas, drôle ou pas (mais toujours dans la bonne humeur). Celle que nous avons vu est celle qui semblerait être la plus “adulte” de tous et la plus satyrique. Et en ces temps politiques plus ou mois controversés, vous vous doutez du personnage principale de la Krewe du Vieux. C’est d’ailleurs l’une des rare parades qui passe encore dans le French Quarter (Quartier français) du fait de sa petite taille. On y verra Trump et Poutine faire un “échange de bon procédé” dira-t’on, des sexes d’homme cachés dans des boîtes de pizza, des licornes dansantes, des sado-maso donnant des fessées à toutes les femmes, un zoo pas ordinaire, un Jabba the Hutt en Trump et sa Leïa en statue de la liberté. Des thèmes et satyres que l’on comprendra plus ou moins, la plupart basés sur le sexe, la contraception et la politique. Bref, du grand n'importe quoi pour adultes...

Pendant les parades, vous recevez des trucs et des machins, il n’y a pas d’autres mots. Des trucs. Des machins. Bon ok, pour faire plus précis, des colliers, des jouets, des papiers, des stickers, des coins/pièces. Les colliers sont une ancienne traditions présente depuis le début du carnaval et même si aujourd’hui ils en plastique aux couleurs du carnaval, c’était des colliers fait-main plus ou moins raffinés au temps des premières parades. Des pièces étaient distribuées il y a longtemps, devenu aujourd’hui des pièces en plastique ou en bois à l’effigie de la parade. Sur l’une des pièces on retrouvera les mots “je mange les chiens morts” en français. On cherche encore l’explication… Pour la parade principale de Mardi Gras, où l’ambiance doit être folle et surchargée de monde (déjà qu’on se faisait bien poussé pour la “petite” Krewe du Vieux)mais vaut probablement le coup d’y faire un tour. La musique est présente et les gens ont le sourire aux lèvres, quoi de mieux?

On s’écarte de la ville avec une excursion dans les swamps, les marécages. Vous vous souvenez peut-être de la Princesse et la grenouille et de leur ami alligator Louis qui joue de la trompette? On a trouvé la trompette, on cherche maintenant l’alligator, ou le gator comme ils disent ici. Accompagné de Captain Al, nous cherchons Big Al, un gros alligator connu des guides, mais on ne verra "que" des petits alligators. Après tout, c’est la saison d’hibernation alors s’ils sortent, c’est qu’ils sont affamés... Nous verrons aussi des cochons sauvages, un enchantement pour les touristes, un cauchemar pour les locaux qui les chassent pour ne pas sauver l’environnement, et une loutre qui fait sa toilette sur un tronc flottant. Le guide nous dira en partant qu’on a de la chance d’avoir vu autant d’animaux, alors nous, on est content.

Vous l’aurez compris, la Nouvelle Orleans, on a adoré, pourtant, ça n’est pas le coeur léger que nous repartons des plantation, une autre attraction inévitable de la région. Les plantations c’est des tonnes et des tonnes d’esclaves qui travaillent pour une paie misérable ou pour rien, plus de 10 heures par jour dans des conditions de m***de et qui habitent dans des conditions sanitaires déplorables sur les plantations. D’ailleurs, la réussite d’un producteur est mesurée au nombre d’esclaves: plus on en a, plus on est riche. L'être humain est formidable.

La plupart des sites sont détruits, remplacés par des routes, des habitations modernes ou juste des champs, mais quelques une ont survécue, dont Oak Alley & Laura qui sont les plus grosses et pas trop loin du centre ville. On a donc été faire un tour. Les maisons sont immenses, décorations européennes et des baraques en bois sans porte dans le backyard: les maisons des esclaves. On y voit aussi des petits jardins, les outils de travail, juste à côté des outils de torture… Ambiance. Ce genre de visite nous surprend toujours, savoir qu’il n’y a pas si longtemps c’était la norme, que le dernier esclave (libéré mais resté sur place) de la plantation est parti en 1977… Le plus choquant était d’apprendre par le guide que les esclaves, même libérés, restaient pour la plupart dans les plantations. La seule chose qu’ils connaissent, le seul endroit qui leur donnerait un “salaire” (pas grand chose, versé seulement après l’année de travail, en forme de bons utilisables uniquement dans la propriété…), parce que la majorité ne savaient ni lire, ni écrire.

Carte des plantations.
Niveau propriétaires, les riches blancs, des maisons somptueuses et à moins de faire des erreurs d’investissements (souvent la cause d’un changement de propriétaire) ou de fêtes un peu trop récurrentes, les lieux sont magnifiques, grands avec une cuisine séparée de la maison (en cas de feu -fréquents à l’époque- seul les esclaves en pâtissaient, bien sûr). La plantation de Oaks se démarque par sa grande allée d’arbres gigantesques, d’époque, qui restent la plus belle vue de la propriété. Les gens s’arrêtent d’ailleurs sur le bord de route pour prendre des photos, malgré les panneaux préventifs. On les a vu en repartant et on s’est dit qu’on aurait fait pareil sans la visite… :D

Enfin voilà, il est temps de quitter NOLA sous des airs de jazz et le dernier son d’une trompette ou d’un saxophone. Le voyage était bien cool, il y en a pour tout le monde: les fêtards, les tranquillous, les marcheurs, les rêveurs, les musicos, les parents, les enfants, les aventureux, etc. Nous, on y a trouvé notre compte, j’y ai trouvé une ambiance que j’adore, Doudou y a trouvé des beignets de Café du Monde… 3 fois...

1 commentaire:

  1. autant en emporte le vent !!!!!(bis) là! c'est un reportage photo superbe

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