Acheter une voiture - Partie 2


Après une semaine, on retournera chez Mazda pour réessayer la CX3 et la Mazda 3. On rencontrera alors notre vendeur, Rob. Pour vous donner le profil du vendeur un grand gaillard qui doit surement aller souvent à la salle de gym et qui mange des pizzas (on a vu les boîtes… deux fois). La météo est plus clémente, du coup on peut faire le tour de la voiture sans claquer des dents et s’emmitoufler dans nos manteaux. La voiture nous plaît et c’est finalement la Mazda 3 qui l’emporte. Bienvenue dans la deuxième partie de notre aventure...


Je ne vous fait pas la pub de la voiture, juste le côté SUV (voiture plus haute, spacieuse, etc) n’est pas vraiment au rendez-vous avec la CX3 et la deuxième est plus agréable à conduire, mais ça, c’est entre très bien et un peu meilleur que ça se joue.

Bref. On est content, on veut l’acheter. Rob nous ramène les feuilles de la dernière fois sur lesquelles ils avaient noté les prix, le rachat de la voiture, les taxes et tout le tintouin. On est d’accord, on signe donc un papier pour dire qu’on est d’accord sur ce prix. Rob nous félicite de la vente, on ne sent pas encore à Noël, on a pas encore la voiture. Il nous dit que maintenant il faut rencontrer la personne de la finance, il va voir s’il est dispo mais "faudra probablement revenir demain"… Comment ça demain? “ou lundi”. Tu le dis si on te manque et tu veux nous voir toutes les semaines… Ah, une chose que l’on ne vous a pas dit avant cette visite: le concessionnaire est à 30 minutes de la maison, sans compter les bouchons, et ce jour là, il y avait beaucoup de bouchons… Vous comprendrez mieux notre réticence à revenir une énième fois...

Revenons à nos moutons. Un homme, qui nous dira son prénom mais qu’on oubliera (bien sûr) arrive. Il nous sert la main et on s’attend à une heure de discussion sur le financement (comprenez “prêt”) mais il nous demande juste quels sont nos visas puis nous demande de les ramener. Puis repart. Durée de la discussion: 1 minute 15 secondes (non je n’ai pas compté, oui je suis généreuse). O. K...

Un peu sur les fesses, nous repartons chez nous avec la presque promesse de revenir demain, et lundi, et probablement plus tard? Naaaaaa. La finance est censé nous rappeler le lendemain, on regarde les horaires du concessionaire, ils ouvrent à 9h. On sera peut-être pas réveillé, mais on sera fixé. Enfin. Peut-être.

Finalement vers 15h, Doudou envoie un message (oui, on peut envoyer un texto à son vendeur) pour demander où on en est et que le mec de la finance ne nous a pas rappeler. On l'appellera Jimmy, vu que j'ai oublié son nom (il en valait pas la peine, pas de regret Jimmy). Rob nous dit qu'il est très occupé, mais qu'il va le relancé. Jim nous rappelle, ni rien ni merde, il nous manque des papiers, au revoir. Hey mais t'es super sympa touaaah! Doudou envoie les papiers, il rappelle, toujours aussi aimable, on repassera plus tard, quand on aura décider, pour signer des trucs et des machins (j'aime la paperasse...).

Pendant la semaine, Rob nous envoie des messages (moderne on vous dit) pour dire que si on veut repasser, ça serait bien de le faire avant la fin de la semaine, limite demain (c'est lundi). Oui mais nous on bosse en fait, "ah mais vous finissez à quelle heure", bah on ne peut pas être là avant 18h30-19h, "ah... Faites votre possible quand même, ça serait bien de revenir genre mercredi". Mardi il nous dira jeudi, et jeudi, il est résigné et pense qu'on ne reviendra pas (mais vraiment, c'est qu'on travaille), du coup il rajoute $200 sur la voiture et nous demande de venir vendredi. Ou samedi 10h, parce que merde, on aime bien profiter de notre vendredi.
Jimmy -1 - Doudou 0

Samedi 10h, c'est maintenant! (Shiva, sort de ce corps) On arrive à l'heure, et on nous dit qu'il arrive le Jimmy. Enfin, c'est sans compter ces 20 min de retard. Tu te fous de nous Jimmy? Il ne s'excuse pas, ça serait trop facile, et on va dans son bureau. C'est marrant, un des employé nous demandait pendant notre attente si tout allait bien, et nous dit que Jimmy finit avec un client. Marrant, je l'ai pourtant vu y'a 5 min marcher derrière nous, mais BREF. Perso, j'en avais déjà marre.
Jimmy -2 - Doudou 0

C'est là que les choses drôle commencent: il commence à taper des trucs et des machins sur son clavier, vous savez le gros clavier qui fait du bruit et des gros doigts boudinés qui tapent comme si c'était une lettre au président? Je ne suis pas très objective, mais je rappelle que j'étais saoulée, et j'aime pas être reçue en retard quand j'ai rendez-vous. Il commence à nous présenter notre offre, notre prêt, et tout le tintsouin.

Doudou (parce qu'il est foooort Doudou) remarque que le prix n'est pas vraiment celui sur lequel on avait conclu, genre $500 plus cher:
Doudou : "Mais le prix là, c'est pas le bon, y'a pas l'offre de $500 sur le prix"
Moi dans ma tête: "ah oui! Déjà que je comprenais rien à cette liste de chiffre, c'est pas gagner pour la crédibilité..."
Jimmy : "Ah oui c'est parce que l'offre des $500 c'était en février et là on est en mars" et il se remet à taper sur son clavier
D : "ah mais c'est pas le prix qu'on a signer nous, on prend pas la voiture dans ce cas"
Moi dans ma tête: "PAF dans tes dents sale vendeur pourri qui arrive en retard et qui est pas gentil!" (oui, j'ai 5 ans dans ma tête des fois...)
Tête particulièrement mémorable du vendeur : "ah. Mais l'offre est plus valable là..."
D : "on avait conclu un prix, c'est pas celui-là, on s'en va, on ne prend pas la voiture, rendez-nous notre acompte"
Moi, méga fière du Doudou.
J : "gblblgblblg (pas content), bon laissez-moi voir avec mon manager"
5min passent. Il revient, s'assoit, tape sur le clavier, on attend 10 secondes.
D : "hum, (ton saoulé) je peux savoir ce que vous faites là?" 
J:  "gblbgbglbg c'est bon vous avez l'offre"
Moi dans ma tête "dans tes dent le vendeur!"
Jimmy -2 - Doudou 1

Il passe ensuite à l'explication de financement sur 30 mois: notre taux (indécent d'ailleurs), revient à $850 d'intérêts. WAIT WHAT*? Si on prenait le prêt, on recevait une réduction de $750, si le prêt nous coûte $100 de plus, il est où l'intérêt. Réponse de Jimmy: "oui mais c'est mieux pour votre credit history".
D: "oui, enfin le credit history, je le construit quand je veux avec une carte de crédit, voiture ou non, on le construit quand on veut en faisait des prêts à qui on veut pour acheter ce qu'on veut"
J: "mais non, faut voir les choses sur le long terme, arrêter de penser comme des européens"
D: "Ben ouais mais j'ai une carte de crédit pour ça, je vais pas payer des intérêts de fou. Du coup si on rembourse en quelques mois, ça marche?"
J: "gblgblgblg moui mais faut pas réagir comme ça, c'est l'Amérique ici, c'est pour votre credit history" 
D: "non, mais ma question c'est est-ce qu'on peut rembourser en moins de 30 mois, y'a pas de pénalités?"
J: "non non, mais faut regarder les choses à plus long terme! blablabla"
D "non bah ok, on verra alors"
Jimmy -2 - Doudou 2

On signe, la voiture est à nous, elle devrait arriver bientôt. Fini? AH AH AH bien sûr que non. Jimmy s'illumine comme un sapin de Noël et nous dit "je vais maintenant vous présenter les garanties additionnelles"
Moi, dans ma tête, 5 ans :"elle est pas assurée la voiture?"
Il nous présente 4  assurances avec le plus gros sourire du monde (pour ceux qui ont lu Matilda, j'ai l'impression de voir Harry Verdebois): les pneus, la peinture, et blablabla (c'est tout ce qu'on a entendu).

Elles coutent toutes un bras, un rein, 2 rétines et un doigt de pied. Tout ça pour que ça ne serve à rien (seulement 55% des gens les utilisent). Il nous les décrit une par une, nous, on est pas convaincu. Il nous fait donc signer un papier pour dire que nous n'en voulons pas. En fait, c'est sur ces garanties que le garage se fait un peu d'argent, ça, et le taux d'intérêt de malade (moins bon qu'à la banque). Le speech du vendeur était assez exceptionnel, c'est ce qui nous a fait penser qu'il nous vendrait sa maman pour cette garantie...

On venait de signer la vente du véhicule que notre cher Jimmy nous sort "vous savez, votre voiture, c'est comme tout, elle va casser". Mais... On vient pas de l'acheter la voiture?
J: "Non mais bien sûr, ça ira pendant un an ou deux mais après? C'est de la mécanique, ça casse!"
D: "Mais... Y'a pas de raison, on en prend soin de la voiture, on a un garage, on conduit prudemment, on a jamais eu de problème avec la nôtre"
J: "oui mais dans la vôtre, y'a quoi? 1 ordinateur/appareil électronique, dans celle-ci, y'en a plein! Je sais pas si vous vous y connaissez en informatique, mais ces choses là ça buggent! Ca casse, c'est pas forcément fiable!"
Moi, dans ma tête "j'ai tellement envie de te baffer là tout de suite..."
D: "non non j'ai confiance en l'électronique en fait... Et dans la voiture"
J: "Ouais mais faut pas oublier que c'est une voiture japonaise, vous faites confiance aux Japonais?"

On va s'arrêter deux minutes sur cette magnifique question. Des milliers de choses ont fait "pop!" dans nos têtes à ce moment là, on a même évité de se regarder pour pas exploser de rire (enfin moi en tous cas). D'une, cher Jimmy, la guerre, c'est fini. Pas besoin de ton racisme patriotique, ils sont gentils les japonais tu sais, c'était y'a longtemps les avions, les chars, Pearl Harbor et tout... De deux, "arrêtons de penser comme des européens", c'est tes propres mots, mais tu sais qu'on est français, Doudou a une bonne tête basanée et mon nom en dit long sur mes origines asiatiques et tu nous sors un argument du genre "vous faites confiance à une autre nationalité que les américains alors qu'on est les plus fort et qu'on fait des voitures qui font vroum vroum tout plein et que c'est nous qu'on est les plus forts et que..." TU VAS LA FERMER TA GUEULE JIMMY! Et enfin, de trois, tu sais qu'on est chez Mazda et qu'on vient d'acheter une de tes voitures, tu sais, ces voitures japonaises que tu vends tous les jours (ou quand tu n'es pas en retard ou que tu rappelle effectivement tes clients quand tu dis que tu le feras). Pendant que ce tsunami de mots s'agitait dans mon cerveau, j'ai entendu à ce moment là la plus belle réponse de Doudou: "bah... oui" d'un air le plus "bah bien sûr, carrément plus que les américains par exemple..."

Ah la la, il était magnifiquement sur les fesses à ce moment là. Si ça s'était fini là-dessus, ça aurait été épique mais on a ensuite parlé des garantie une par une. Parce que votre cher blogueuse a eu l'idée de sortir "ah parce qu'on peut les acheté séparément en fait?" (le dos de la feuille, pour ma défense, était juste un prix de toutes les garanties).Du coup on les revoie une par une pour lui faire comprendre que non, on en a vraiment pas besoin, mais maintenant il me parle à moi... Zut. La suite dans le prochain article.

* Wait what : attendez, quoi?

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