Ellis Island (New York)


L'île de la Statue de la Liberté, c'est Liberty Island. Tout proche d'elle, Ellis Island fait également parlée d'elle auprès des touristes. Elle est visitable dans un package avec la statue de la Liberté, mais personnellement, je n'avais pas idée de ce qu'elle représentait. C'est donc un bout d'Histoire des États-Unis que nous vous racontons aujourd'hui...


Ellis Island était le passage obligé des immigrants avant leur entrée sur le sol américain de 1892 à 1934. Brûlée par un incendie en 1897, la bâtisse en bois sera réouverte 3 ans plus tard avec une structure en brique et une architecture française. Aujourd'hui vidé de ses bureaux, bancs et autres meubles administratifs, le bâtiment principal semble bien grand et résonne au son des touristes. Plutôt rudimentaires, les commodités font un peu peur à voir, mais les immigrants n'étaient pas censés resté longtemps sur l'île. C'était près de 450,000 immigrants qui tentaient de rentrer aux États-Unis la première année dans des conditions de voyages plus ou moins précaires. Les photos nous racontent...

Le rêve américain est une idée bien ancrée dans les esprits, c'est d'ailleurs souvent que cette expression est venue à nos oreilles lorsque nous avons annoncé notre départ. C'était déjà le cas il y a 120 ans. En exemple, cette lettre de Adam Raczkowski d'un polonais venu aux États-Unis à son cousin : "Je te souhaite de venir en Amérique mon frère, car jusqu'ici je vais très bien et je n'ai pas l'intention de revenir au pays où je n'ai connu que la misère et la pauvreté. Aujourd'hui je vis mieux qu'un seigneur de notre pays" mais c'est pourtant une autre réalité pour beaucoup : "Je suis venu en Amérique parce que j'avais entendu que les rues étaient pavées d'or. Quand je suis arrivée, j'ai découvert 3 choses : la première, c'est que les rues ne sont pas pavées d'or; la deuxième, c'est que les rues ne sont pas pavées du tout ; et la troisième, c'est qu'on attend de moi que je pave les rues".

Une réalité qui prend rapidement le pas sur les espérances dès l'arrivée sur l'île avec le surnombre d'immigrants et avec les méthodes discutables de l'époque. En effet, pour rentrer aux US, il faut montrer pattes blanches, et ce, grâce à des tests médicaux, psychologiques et de lettres.
Les tests médicaux tels qu'ils sont présentés, avaient l'air plus que douteux, et le processus également : une lettre était inscrite à la craie sur leurs vêtements pour signalé une maladie ou une particularité médicale, par exemple PG pour pregnancy/enceinte, FT pour feet/pieds, E pour eyes/yeux ou encore un X pour une maladie mentale...


Un écriteau nous raconte qu'une petite fille était triste et apeurée à l'idée d'avoir une lettre sur son manteau, un gardien lui aurait donc dit de le retourner pour faire disparaître la-dite lettre. Une pratique qui aurait été courant chez les immigrés, de peur de se faire refuser l'entrée aux US. Certains gardiens passaient en effet de nombreuses heures sur l'île, ce qui se faisait ressentir dans leur comportement plus ou moins respectueux. Pourtant certains d'entre eux restent dans les mémoires des immigrants pour leur gentillesse et leur soutien.
En bas à gauche, Annie Moore, première immigrante des États-Unis

C'est tout une ville qui s'est construite sur Ellis Island avec un poste de police, un hôpital, des dortoirs et même salles d'opérations... Les immigrants jugés dangereux sont enfermés tandis que les autres trouvent un nouveau chez eux sur la terre promise. Le continent américain est né de l'immigration, Boston en est la preuve, New York aussi avec leurs différents quartiers qui dévoilent autant de nationalité que de pays dans le monde. On attend avec impatience de voir d'autres villes et états américains pour vous en dire plus...

Pour finir, quelques clichés de l'administration de l'île qui a été démantelée en 1934 pour être complètement abandonnée et laissée tel quel. Un photographe s'est intéressé à ce lieu qui a laissé des traces de vie entre son abandon et sa réouverture aux touristes, une ambiance de lieu hanté plane sur ces photos je trouve...

À bientôt !

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