Dimanche culturel avec la visite de la Plimoth Plantation, située dans la ville de Plymouth au sud de Boston. La première chose qu'on conseille de visiter, c'est ce petit lopin de terre à quelques kilomètre du centre de Plymouth, qui retrace l'arrivée des colons anglais sur les terres américaines en 1620. Parce que bon, c'est bien beau de vivre ici mais les cours d'histoire à l'école étaient principalement sur l'Europe et la France, du coup, on fait un bond dans l'histoire pour mieux comprendre leur histoire.
C'est à bord du Mayflower (avec à son bord John Smith, ça ne s'invente pas) qu'une centaine de colons anglais (religieux pour la plupart) sont arrivés ici, dans la deuxième plus vieille ville encore existante des États-Unis. Une projection à l'entrée de la Plimoth Plantation nous raconte l'histoire de cette colonisation. Même si les échanges ne furent pas faciles au début, les colons établirent peu à peu un marché avec les natifs de Plymouth, on passe à l'as les massacres et autres pratiques douteuses qu'on exercés ses envahisseurs sur les indiens pour dire que finalement, tout s'est plutôt pas trop mal passé. Dernière chose, on parle de "natifs" plutôt que les "indiens" pour les peuples qui étaient déjà présents à l'arrivée des colons.
On entre ans la première partie du camp avec une reproduction d'une partie d'un village des indiens Wampanoag (ne nous demandez pas comment ça se prononce). Avant d'y accéder, on nous demande d'éviter les clichés du genre "hugh, moi touriste, toi indien", "où est ta squaw ?", tout ce qui est raciste, etc (sujet sensible). Les acteurs sur le site sont habillés et reproduisent le quotidien des vrais indiens Wampanoag, du coup, il faut se sentir libre de poser plein plein de questions sur leur mode de vie.
Le concept est pas mal, mais vu qu'il ne sont pas nombreux (peut-être ils sont plus nombreux en été) et que le camp est plutôt petit, j'ai une impression de zoo humain, mais après avoir posé quelques questions (en anglais hein, pas besoin de parler le natif), le côté vitrine semble s'estomper un peu. Les visiteurs circulent entre les deux ou trois tentent présentes (tentes d'été et d'hiver), comme il fait un peu frisquet dehors, les tentes abritent toutes un feu, c'est plutôt agréable.
Direction la seconde partie de la reconstitution, chez les Pilgrim, collons anglais, installés juste à côté. On nous prévient également, ils parlent anglais mais avec un fort accent anglais et des expressions qui sont de l'époque, comme "pray pardon me" pour "excuse me / excusez-moi", d'autres expressions ici. C'est un peu étrange, mais on essaie de s'y faire. Tous les acteurs prennent très à cœur leur personnage et vivent en immersion dans le village, d'une taille 4 à 5 fois plus grande que le village des indiens Wampanoag (ça se passe de commentaire). Tout ce qui se passe dans le village est resté bloqué au 17e siècle : les habitations sont faites comme à l'époque, les lits, duvets et couvertures sont à l'ancienne et on découvre alors pourquoi la moitié d'entre eux sont morts dès le premier hiver passé ici (à l'époque hein, les acteurs d'aujourd'hui vont très bien) : les murs ne sont fait que de bois, le feu ne réchauffe pas toute la pièce, bref, on est pas mal aujourd'hui... On rappelle que les colons doivent leur survie à l'aide des natifs qui leur ont fourni nourriture et protection durant cet hiver dévastateur chez les Pilgrim.
Quelques acteurs/personnages se baladent dans le village et racontent avec plaisir les fait d'aujourd'hui, enfin, le aujourd'hui de l'époque. Avec l'accent, c'est plus ou moins compréhensible, mais on a les grande ligne : les anglais ont été séparés entre les riches et les moins riches avec Oxford et Cambridge, les Pilgrim, soucieux de garder leur culture, choisirent de partir vers de nouvelles terres et trouvèrent Plymouth.
Nous quittons cette ambiance anglaise de 1620 pour retrouver les temps modernes, enfin pas exactement, vu qu'on passe par la case "métiers d'autrefois" avec le travail du bois, la poterie (je viens de voir que je n'avais pas de photo) et de tissage. Un travail impressionnant de minutie, de précision et de patience pour ces trois domaines.
La visite s'achève ici, nous continuons vers Plymouth, ville moderne cette fois-ci, mais ça sera dans un autre article... God by to you* comme on dit chez les Pilgrim !
* God by to you = Goodbye to you = Au revoir à vous
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