Isabella Stewart Gardner Museum

L'entrée du musée

Samedi dernier, nous avons décidé d'aller visiter le Isabella Stewart Gardner Museum (au cas ou le titre du post n'était pas assez explicite). On en avait entendu du bien et c'était un des derniers "gros" musée à visiter pour nous. Après une petite demi-heure de métro, nous voilà devant un joli bâtiment un peu trop moderne pour avoir été construit il y'a quasiment un siècle mais bon, l'écriteau à l'entrée ne trompe pas, on est au bon endroit...

Après avoir payé l'entrée et déposer nos affaires au vestiaire (gratuit ! Comme dans pas mal de lieux, appréciable), nous découvrons grâce au plan, que le musée est composé de deux bâtiments : l'original dessiné par Isabella Stewart (le Palace comme ils l'appellent sur notre plan) et la nouvelle aile, très moderne avec son café, son salon et sa salle de concert. Nous décidons de commencer par le Palace et d'emblée on nous dit "no photo*" à l'entrée... ouch ! Nous qui pensions prendre de jolies clichés des oeuvres exposées, ça commence mal. Chouchou va donc reposer l'appareil au vestiaire, on prend un audio-guide et c'est (enfin) parti.

La visite commence par la cours intérieure : un très joli jardin d'une centaine de mètres carrés ouvert sur les 4 étages du bâtiments autour duquel le musée a été construit. Sur deux côtés, des ailes qui se font faces et sur les deux autres côtés, de plus grandes salles d'exposition. Quasiment toutes les salles donnent sur la cours intérieure. Ce jardin est très joli et entretenu mais on commence déjà à voir des choses qui nous dérangent : certains éléments de décoration (comme des statuts ou colonnes) ont l'air d'avoir été enlevés pas très proprement de leur site d'origine... Soit, on continue vers les galeries qui longent la cours, voir ce que le musée à nous offrir. Et là, c'est un peu la déception : dans la première aile, on voit un énorme tableau d'un peintre espagnol (forcement, c'était l'aile espagnole) à côté d'un Bouddha chinois (l'aile chinoise) faisant face à une chapelle espagnole (l'autre bout de l'aile chinoise)... On ne comprend pas trop mais au final, au fur et à mesure de la visite, on se rendra compte que le musée ressemble d'avantage à un patchwork d'oeuvres classiques majoritairement européennes plutôt qu'un musée à proprement parler... Il y'en a à qui ça plaît, nous moins. On croisera des tableaux, des vases, des drapeaux, des tapisserie, des livres... Tout est présenté en vrac dans les nombreuses salles (trop sombres) qui composent ce "musée". En fait, plutôt qu'un musée, c'est une maison décorée par Isabella Stewart pour exposer son amour pour l'art classique, en particulier l'art provenant d'Europe. Et aussi d'elle-même avec plusieurs portraits d'Isabella par des artistes...

Le jardin du musée - Photos provenant d'internet...

C'est peu convaincus que nous continuons la visite... Il y'a même certains cadres vides et certains murs avec des crochets, mais sans tableau ! On apprend plus tard qu'en fait, ça n'a rien à voir avec un travail de restauration de tableaux, un oublie ou quoi que ce soit... Une douzaine d'oeuvres d'art ont été volées en 1990 et n'ont jamais été retrouvées depuis, malgré une récompense de 5 millions de dollars offerte par le musée pour toute information permettant de les retrouver. Dans le camps des disparus : un Vermeer, plusieurs Degas et quelques Rembrandt, rien que ça... C'est certainement pour ça que les photos sont interdites dans le musée, évitant un nouveau problème de sécurité et reconnaissance des lieux pour un autre vol.

Après la visite un peu décevante du Palace, on décide de quand même donner sa chance à la partie "nouvelle" du musée, la Hostetter Gallery. Et bien on a presque trouvé ça plus intéressant ! En ce moment est présenté une collection de Sophie Calle (cocorico !) intitulée "Last Seen". L'artiste a demandé à plusieurs personnes du musée ce que leur inspiraient les cadres et crochets vides des oeuvres volées. Elle a également pris des photos de ces personnes devant les murs dénudés de leurs oeuvres. De manière générale, les personnes interrogées parlent de frustration à l'idée de ne plus revoir les oeuvres mais les décrivent de façon très précises, de vrais spécialistes et un vrai amour de l'art... En même temps, Vermeer, Rembrandt et Degas !

C'est donc la tête pleine d'images mais sans trop d'explication, avec une pincée de frustration pour les oeuvres disparues, que nous retournons dans les rues froides de Fenway...


* No photo : Pas de photo.

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