Vue du ciel


Dimanche, la météo était d'humeur changeante, mais on a sauté sur une occasion qui ne se présente pas tous les jours : un ami nous a proposé d'aller faire un tour en avion avec lui au-dessus des paysages de Boston et ses environs. Avant ça, retour sur la licence, l'avion, la location, tout ça tout ça...


Pour piloter un avion et/ou en louer, il vous faut une licence. Une chance pour nous, un ami en a obtenu une ici, aux États-Unis. La licence de pilote est disponible en France, il vous faudra pourtant passer une équivalence pour piloter ici, "les joies des frontières" me direz-vous. Et bien non. La licence de pilote obtenue ici est valable partout dans le monde sauf en France (aucune idée en ce qui concerne l'Europe) et inversement, si vous passer un permis en France, il vous faudra passer un équivalent ici (et le reste du monde).

Les États-Unis sont 17 fois plus grands que la France, c'est-à-dire plus de surfaces aériennes et plus de chance d'aller plus rapidement d'un point A à un point B en avion. La question ne s'est pas trop posée pour Rémi, notre pilote. Après avoir passé quelques années à Miami, il a décidé de passer le cap et de piloter des avions de petites envergures. Pourquoi pas avant, en France ? Parce qu'ici, l'aéronautique est très développée et donc plus accessible.

La surface du pays aidant, les aérodromes/aéroports sont nombreux, le marché est par conséquent moins cher qu'en France et il est plus facile de trouver un avion à louer. Pour vous donner une idée, il y a 227 aéroports (public et privés) dans le Massachusetts, un état de environ 27 000 km2. En France, on compte 475 aéroports pour ce pays qui fait environ 640 000 km2. Soit à peu près 10 fois plus ici.

Rémi a pu donc librement choisir un aéroport qui lui plaisait selon les services qu'il offrait et non pas par le nombre... Quand nous serons en vol, on ne verra d'ailleurs pas moins de 4 aéroports (privés et publics). Pour la location, c'est plus simple ici, non seulement pour les prix (il y a plus de concurrence donc forcément, les prix baissent), mais pour un système de confiance qui régit un peu le pays (ça surprend toujours). En gros, vous appelez, vous donner votre licence et hop, vous avez un avion. La location est basée sur une tranche horaire (pour nous c'était 2h30) et le locataire ne paie que lorsque le moteur tourne (il y a un compteur pour ça), pratique.

C'est donc sans stress que Rémi peut faire toutes les vérifications d'usage avant de s'installer aux commandes. Vérification de l'état de l'essence, du bon fonctionnement des ailerons, des lumières, du pédalier, etc, on a l'impression de passer le permis de conduire, mais on se dit que c'est nécessaire, on va voler après tout ! Et comme il est vraiment super sympa Rémi, il m'a laissé les commandes de l'avion une fois en l'air, foufou !

Avant se diriger vers la piste d'envol et de toucher les nuages (littéralement), les consignes sont claires : on se tait pendant les manœuvres. Là, c'est un tout nouveau monde qui s'offre à nous, celui des chiffres et des lettres, mais surtout, d'un gros bazar international... La tour de contrôle s'adresse sur une fréquence fixe que reçoivent tous les avions, chacun est libre d'y répondre lorsque le pilote est concerné. Du coup, c'est un charivari de nombres, d'instructions, de lettres, de machins et de bidules qui sont lâchés à l'antenne, on comprend soudain pourquoi on doit se tenir silencieux...

Au final, on comprend que les chiffres et les lettres sont pour indiquer les voies à prendre pour atteindre la piste de départ (ou la place d'arrivée à l'atterrissage) et le reste, un gros blabla sur la trajectoire. Comment fait notre pilote pour comprendre et faire le tri ? C'est un mystère... On lâche donc notre attention et on fait confiance au pilote, c'est parti, on vole.

Malgré des nuages et un peu de vent, notre pilote (avec les conseils des autres pilotes et instructeurs) décide de voler. Une bonne idée puisque le vol s'est très bien passé, la vue était magnifique et les nuages nous ont laissé tranquille. Une très bonne expérience à renouveler avec les couleurs d'automne et pourquoi pas pendant la neige ! Bon vol !

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