Seconde île visitée grâce à un pass pour la journée : Georges Island. Plus petite et plus éloignée du port de Boston, l'île mesure 0,16 km2, pas grand donc. Elle abrite néanmoins un morceau d'histoire : le fort Warren. On vous montre tout ça et promis, celle-ci, elle est propre :)
Le Fort Warren est l'attraction principale de l'île. Objectivement, il n'y a pas vraiment de place pour autre chose, ce qui laisse place à la balade, et ça, on aime bien. Le tour de l'île se fait plutôt rapidement (30-45 min) mais vous pouvez y rester à loisir toute la journée pour un barbecue (disponible près du port avec tables et bancs) ou pour une sieste à l'ombre des arbres présents en nombre.
À l'origine, l'île servait de lieu d'agriculture quand les colons sont arrivés. En 1825, le gouvernement la choisit pour en faire un lieu de défense des côtes américaines. Retour sur les faits.
En bas à gauche avec le canard : "si ça vole, ça meurt" (en gros, si t'es ennemi, t'auras à faire à moi) |
Pendant la guerre de 1812, les troupes britanniques faisaient blocus sur les côtes, y compris Boston et envahissaient les villes depuis la Nouvelle Orléans (en Louisiane, au Sud) jusqu’à Bangor (dans le Maine, au Nord), soit 90% de la côte est. La maison blanche fût symboliquement brûlée et la majorité de la ville de Washington détruite.
En réponse, le président de l’époque, James Madison convoqua un ingénieur militaire français, Simon Bernard, spécialisé dans les fortifications et commanda le Fort Warren. En tout, 50 forts furent construits pour protéger les côtes de l’envahisseur. En 1851, la plateforme du fort était construite.
Plus de 200 canons furent mis en place dans le fort dont les plus gros projetants des boulets de 200 kg à près de 5 km. Comme l’ennemi était de plus en plus menaçant et qu’on est jamais trop prudent, le secrétaire de la défense de l’époque, William C. Endicott fit amener de plus gros canons (gros = mieux) capable de lancer des boulets de 475 kg à plus de 14 km… Transperçant n'importe qu'elle navire de l'époque.
Malheureusement, les années passèrent et les technologies d’armement changèrent de manière considérable, avec elles l'idée que les murs de granite ne soient plus coûteux qu’utiles pour l’armée américaine. Les armes à feu, de plus en plus efficaces et précises, auraient mis à mal le fort en peu de temps. Il fût donc fermé en 1949. Le bâtiment reste néanmoins l'un des plus beaux forts de l'époque, servant de lieu d'entrainement des troupes. Il fût également le reflet d'une grande humanité à l'égard des prisonniers confédérés. Le fort (et l'île) furent mis aux enchères et acheté pour en faire un lieu d'histoire et de détente en 1958. Restauré en 1961, Georges Island intégra les îles du port de Boston en 1996.
La légende veut qu'un fantôme parcoure le fort (qui est très sombre, on reviendra dessus) sous le nom de la "dame en noir" ("The Lady in black"). Cette femme était mariée à un confédéré prisonnier et tentant de le faire évader en se déguisant en garçon. Elle fût condamnée à mort et pendue en robe noire, dernière volonté de la condamnée qui souhaitait ressembler à une femme pour mourir. Les soldats ne trouvèrent qu'une robe noire, il n'en faut pas plus pour en faire une légende.
L'île adopte la doctrine "carry on, carry off" ("vous emmenez, vous ramenez") des déchets et ordures que vous amenez et devez remmener avec vous. Il y a néanmoins un vendeurs de miam sur place (et donc une poubelle) où nous avons fait une pause déjeuner. Toujours dans le côté "pas trop de consommation", si les stocks de nourriture sont épuisés dans ce restaurant, tant pis pour vous !
Une île pas très grand mais bien agréable. Beaucoup de gens sont venus pour la journée et faire des barbecue ou se poser au soleil/à l'ombre. Un tour de l'île est rapide et des visites guidées sont également organisées (3 par jour il me semble). Une journée peut se faire sur les deux îles dont on vient de vous parler, Spectacle Island et Georges Island avec un pass à la journée. Les autres îles sont également disponibles, il suffit juste de vous rendre au port de Boston. À bientôt !
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