Conversation partner


L'année dernière, Doudou et moi sommes allé au Canada. Un matin au Starbucks, Doudou tente de commander une espèce de pâtisserie au caramel et à la pomme. En vain, il passe sa commande (pas très agréable la serveuse en plus), répète plusieurs fois "caramel apple" (avec l'accent anglais bien sûr) mais non, rien à faire... On ne se comprend pas...


Finalement, un geste du doigt (non, pas un signe vulgaire...) a résolu le problème mais pas la prononciation/compréhension. Même chose avant hier pour moi en commandant un chocolat chaud... Apparemment "hot chocolate" ne se prononce pas "hhhote tchocolèyte pliiiiz", même au bout de 4 fois...

Un monsieur m'a ensuite dit quelque chose du genre "attention c'est chaud " (pas sûre sûre) et finalement j'ai appris hier que ça n'était pas forcément la prononciation qui fait défaut, parfois les américains ne veulent pas comprendre (c'est une américaine qui me l'a dit...). Pour résoudre ce problème, Courtney de son petit nom (j'expliquerais après qui elle est), me dit qu'on peut également dire "hhote coco" (hot cocoa), à tenter la prochaine fois.
"Oh mon dieu, j'ai besoin d'aide..."
J'ai donc décidé de faire appel à une/des conversation partner pour "improve my english" via un site internet et le French Cultural Center of Boston en déposant une annonce papier sur le mur. Rapidement, deux ou trois personnes se manifestent (les français ne sont pas nombreux ?), rencontre prévue quelques jours plus tard.
L'espoir dans mes futurs conversation partners

Lisa : Lisa est sans emploi depuis 1 an, à étudié 2 ans en France mais n'a pas eu l'occasion de parler français depuis, ni même pendant : elle était dans un cursus anglais avec des amis anglais et le HEC peut se faire apparemment en anglais. Aujourd'hui, le HEC n'est pas reconnu aux États­-Unis, du coup elle rame pour trouver un travail. Nous nous rencontrons au Starbucks avec comme signe de reconnaissance mon pantalon rose/saumon/quelque chose, plus simple qu'un "petite brune, cheveux mi longs...". Premier échange et c'est le drame : elle ne connaît pas grand chose au français et est super timide...
Quand je rencontre un conversation partner mais qu'il ne parle pas vraiment français...

Nous passons quand même 1h30 à parler (surtout moi), à baragouiner des phrases sans savoir si elles sont correctes ou non. De son côté, elle essaie deux mots en français, demande la suite en anglais et fini par parler anglais. Je ne suis pas sûre qu'on soit sur la même longueur d'onde...

Joan : Joan se décrit comme "une femme aux cheveux blancs", le rendez­-vous est pris à Harvard Square. Je ne connais pas son âge, je sais juste qu'elle a une voiture noire. Finalement, c'est une personne à la retraite qui se présente. Très gentille et très croyante (une photo de la vierge Marie sur son tableau de bord), elle m'annonce qu'elle vient de se faire taper par une autre voiture et que si ça ne me dérange pas, de l'accompagner à son assurance pour déclarer l'accident.
"okay, bien bien. Je suis zen, tout va bien"

On y restera 1h30 (c'est compliqué d'avoir un accident aux États­Unis), 1h30 que je vais passer à parler avec Courtney, la jeune fille de l'accueil et faire un comparatif de la procédure française et américaine pendant que Joan parle au téléphone. Courtney est surprise de voir que la démarche est simplifiée en France. Ici, dans le "Mass" (pour Massachusetts), il faut faire attention à se qu'on dit lors d'un accident parce que chacun va essayer de se déculpabiliser pour ne pas à avoir à payer son assurance plus chère. Un jeune homme passe également pour apporter un papier, nous discutons tous les trois de Thanksgiving et du pourquoi les gens aiment tant cette fête. Intéressant les assurances hein ? :)
Quand je dois dire à mon conversation partner que ça ne va pas marcher...

Finalement, Joan raccroche et m'emmène manger un bout dans un Panera Bread. Elle s'étonne de voir que je ne mange pas beaucoup (en même temps, il est 17h) et finalement nous rentrons. Même scénario qu'avec Lisa : elle parle peu français et nous faisons quasiment toute la conversation en anglais. Elle demande si on va se revoir, je ne suis pas tout à faire sûre que je veuille...
Quand mon partner me dit que son français "ça va" alors qu'il aligne pas deux mots...

Suzanne : À bien y réfléchir, tourner 45 min autour du French Cultural Center sans le trouver et s'obstiner à déposer cette fichue annonce était ce qu'il y avait de plus efficace à faire pour trouver un conversation partner... Suzanne est à l'accueil, elle parle français mais ne pratique pas trop. Elle m'a contacté et nous nous voyons vendredi. Elle écrit en français, je répond en anglais, elle me corrige et inversement. C'est super enrichissant, vivement vendredi, surtout après les deux précédents épisodes de "je parle français, si si, enfin j'essaie ! Comment on dit "je suis" déjà?".

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