Vernissage 555 Gallery


Samedi, c'était vernissage à 555 Gallery, une galerie d'exposition photo au sud-est de Boston. Les photographes qui exposent sont là, les petits amuse-bouches (comprenez crackers et cookies), le vin et la bière aussi (oui, de la bière). La galerie se cache un peu dans les rues de cette partie de Boston peu exploitée mais en grand travaux. À chaque coins de rue, on peut voir des bâtiments en finition, des appartements pour la plupart, d'un standing assez élevé mais qui, par leur situation, devront permettre, je pense, d'être accessibles. La galerie ferme normalement à 5:00 mais c'est à ce moment que l'intervention des photographes se fait, nous entrons...


Il y a du monde, mais pour changer des restaurants et bars, ce n'est pas trop le brouhaha dans la petite galerie. Les gens boivent du vin et mangent des crackers pendant que nous faisons le tour de la galerie. Les photos sont bien espacées, bien mises en valeurs, c'est agréable. Il y a même une petite mise en situation au milieu de la galerie : une chaise avec bières et éléments de pêche. Ah oui, le thème c'est la pêche en Alaska et les paysage d'Islande.

Le premier reportage photo, c'est David Mattox qui l'a conçus en passant 2 mois et demi de l'été en Alaska avec des pêcheurs bien de là-bas. Plein de mise en situation avec des prise de vue sur le bateau, pendant la pêche et même l'après pêche, où les pêcheurs se détendent avec des bières. On en voit même un avec 4 bières scotchées à chaque avant-bras et en train de les boire... Ils s'amusent bien les pêcheurs en Alaska :)

David nous explique qu'il ne devait passer qu'un été là-bas et finalement il y ait retourné pendant 5 ans et il y retournera tant qu'il peut. Les personnes venus à l'expo lui posent plusieurs questions et le photographe y répond volontiers. C'est super intéressant d'avoir les dessous des photos, savoir que les pêcheurs ne voulaient pas qu'il prennent de photo quand la pêche était mauvaise, et que lui non plus, parce qu'il participait activement à leur quotidien. Les gens iront jusqu'à demandé si c'est lui sur telle ou telle photo (entre barbus et barbus, la différence est maigre...).

La qualité d'impression n'est pas celle qu'on a pu voir à la Panopticon Gallery (qui nous indique d'ailleurs, le prix d'impression et le prix de la photo en entier dans les petites étiquettes à côté des photos), il y a même des aberrations chromatiques (des décalages de couleurs en gros), ce qui nous étonne. Pareil, les photos sont floues par endroits, le cadrage est parfois hasardeux, je ne sais pas si c'est voulu. En tous cas, on est dedans et on a envie de pêcher du poisson en Alaska pendant les mois d'été... Comment ça, faut se lever super tôt ? Ah ? On va rester à Boston alors...

Le second, c'est une vision plus posée et peut-être plus recherchée qu'offre Neal Rantoul (le nom "Rantoul" prononcé avec l'accent américain vaut le détour... "detour"* aussi d'ailleurs). Il a passé quelques mois en Islande dans une maison au bord de l'eau (très très belle maison avec labo photo, grandes baies vitrées avec vue sur l'eau et les paysage sensationnels de l'Islande). Prenant plus de 1000 photos qu'il a dû trier pour enfin trouver celles qu'il souhaitait exposer. On a droit aussi à l'avancée de son travail pas à pas avec les jours qui passent, l'évolution des photos jusqu'à trouver celle qui correspond le mieux, celle qui dégagent une idée, un vrai ressenti. Il n'y avait pas énormément de photo de Neal Rantoul dans la galerie, environ 4 ou 5, pourtant elles sont présentes et sont loin de s'effacer face aux couleurs et au dynamisme des photos de David Mattox. 

Les photos sont fortes et les gens restent plus longtemps devant elles à regarder les détails. C'est d'autant plus intéressant lorsqu'il nous passe diverses photos qui l'ont amené au 4 ou 5 photos exposées. Il y a beaucoup de photos de son diaporama que j'aurais aimé voir imprimées mais bon,... ça nous laisse du suspens et surtout, l'envie d'aller en Islande, idée déjà bien ancrée dans nos esprits...


Enfin, dans une petite salle de la galerie, une sorte d'espace de vente avec le livre de Neal Rantoul, des écharpes et tissus en laine, les vieux appareils photos et des cadres... Je vous avouerais qu'on a pas très bien compris le pourquoi de cette petite pièce, cette petite parenthèse qui nous ramène à la réalité, loins des paysages vastes d'Islande, loin de l'action en Alaska où tanguent les bateaux de pêche... Pas grave, il suffit de faire 2 pas et on revient où on était : en voyage...

* "detour" : ce mot est utilisé lors des travaux sur le route quand on ne peut pas emprunter certaines routes, une déviation quoi. C'est fou ce qu'il y a de mots français dans le vocabulaire courant ici, mais prononcés à l'américaine, sinon, on ne vous comprendra pas, parole de "what did you say ? (qu'est-ce que vous avez dit ?)"

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